Au premier matin des choses, il écarquille les yeux et s'éveille. La nature lui offre l'exceptionnel de son aube : de la rosée aux odeurs d'humus et de feuilles mortes mêlées. Il prend la mesure du spectacle et du message délivré. Puis il saisit la plume pour consigner ses états d'âme. Lentement la page se noircit, les mots se bousculent au portillon de sa sensibilité. Il lui faut de l'énergie pour traduire l'émotionnel et ne laisser transparaître que l'essentiel. Il s'imagine lecteur de ses maux pour mieux choisir les images et canaliser son inspiration. Du travail, encore du travail en perspective, et tant mieux.