La caravane de la vie n'est pas identique d'une contrée à une autre. Sur le continent, elle s'accommode de l'hiver en recréant la chaleur du logis grâce à des bûches et un excellente organisation. Sur une île, la part du rêve est permise : la neige peut s'apparenter à du coton, et le décor n'est plus livide, ni lugubre, mais onirique et merveilleux. Il n'y a plus aucun tournoi ni combat pour affronter la jalousie du voisin, qui a laissé de côté sa vigilance, prêt à offrir la becquée à ses compagnons de voyage. Ainsi, nous transportons une part de nos existences dans nos baraques intérieures laissant libre cours à nos pérégrinations, même étonnantes, induites par la face nomade de nos rêves.